https://imaginair.es/@FredricT/112130503843559567Jour 49 : Je m’occupais du petit-déjeuner sans moufter lorsque j’ai entendu des bruits de combat dans la rue. Je me suis ruée à la fenêtre mais je n’ai rien vu à part quelques morts étendus par terre. Mais le bruit a continué à l’intérieur. J’ai flippé que des morts soient entrés, je voulais descendre au rez-de-chaussée, mais ça aurait été un coup à être punie à vie. Donc j’ai patiemment attendu, et j’ai été récompensée : Dame Nancy est venue me chercher pour rejoindre mes "visiteurs". Et quels visiteurs ! Thomas et Nicolas, j’aurais pu m’y attendre. Mais le brigadier Lantier et d’autres gendarmes avec, ça c’était inattendu. Maxence leur faisait la causette, l’air de rien, mais son regard furieux à mon arrivée trahit ses pensées. Dans ma tête ça bouillonnait : que dire pour partir sans grabuge, et ne pas risquer de représailles ? J’ai improvisé un discours d’accueil et de remerciement à mon escorte, et j’ai parlé de ma vie ici, et de comment c’était un bon abri, du grenier au sous-sol. L’allusion a illuminé les yeux de Maxence, qui a bien compris de quoi je parlais. Le message a semblé être reçu, il a hoché la tête l’air mauvais, et j’ai embrayé sur la préparation de mes affaires pour repartir. Dame Nancy a un peu ronchonné, mais je lui ai fait grandes déclarations émues et elle s’est radoucie. Stéphanie a semblé soulagée que je parte. La lumière dehors, c’était comme si je redécouvrais le soleil. Même les morts dans la rue n’ont pas gâché ma joie de sentir le printemps dans l’air.
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